Pour ses 50 ans, le Musée Horta dévoile une facette méconnue de Victor Horta

 En effet, il y a tout juste 100 ans, Victor Horta vendait sa maison, il y a 50 ans, le Musée était inauguré dans cette même maison, et il y a 30 ans, il connaissait une restauration d'envergure.

A cette occasion, le Musée Horta, situé à Saint-Gilles, propose trois expositions inédites mettant en lumière une facette encore méconnue de l’architecte : Victor Horta, le collectionneur.

Les trois expositions prennent place simultanément du 15 mars au 30 juin 2019 dans les trois bâtiments du musée, une première dans l’histoire du musée : la maison Horta, l’atelier et l’extension.

L'architecte emblématique de l'Art nouveau

C'est en 1919 que Victor Horta a vendu cette maison. 50 ans plus tard, en 1969, s'ouvre le musée de la Maison Horta, grâce à la commune de Saint-Gilles et à Jean Delhaye, défenseur de l'oeuvre de Horta. Et en 1989, débute la restauration indispensable du musée.

Victor Horta est le chef de file incontesté des architectes Art nouveau en Belgique. C'est à lui que l'on doit l'éclosion de l'Art nouveau à Bruxelles, même si d'autres contemporains ont marqué aussi l'époque, comme Paul Hankar ou Henri Vandevelde. "Mais il a véritablement imprimé son style et parfois l'Art nouveau se confond presque avec son oeuvre propre", observe Benjamin Zurstrassen, conservateur du musée. 


3 bâtiments, 3 expositions sur le thème de la collection

Les 3 collections sont donc à découvrir dans 3 espaces différents du musée.

La maison voisine est devenue la nouvelle extension du musée, construite pour des raisons de conservation et d'accueil des visiteurs. La grande galerie d'exposition accueille une artiste contemporaine, la brodeuse Elisabeth Horth, qui a réalisé en broderie 12 portraits de collectionneurs. Elle les met en relation avec des oeuvres d'époque Art nouveau ou Art déco provenant de ces mêmes collectionneurs.

La 2e exposition nous immerge dans l'atmosphère de 1905, dans la maison personnelle de Victor Horta. Elle concerne la collection d'art chinois et japonais de l'artiste, qui était l'un des premiers japonisants. Sa collection personnelle a disparu, mais grâce à un prêt du Musée d'art et d'histoire, son goût, sa collection sont évoqués dans une mise en scène fidèle à son époque. Un piano droit a par exemple repris sa place dans le salon de musique.

La dernière collection est installée dans l'atelier et présente des meubles d'une collection privée, jamais montrés au public. Certains sont signés par les plus grands noms de l'Art nouveau comme Paul Hankar ou Gustave Serrurier-Bovy.

"Pendant 3 mois, les visiteurs peuvent ainsi découvrir une maison comme on ne l'a jamais vue et comme on ne la verra plus jamais après" conclut Benjamin Zurstrassen.

Source : Fabienne Pasau

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